Research Summary

Revue de l’ouvrage Roots of Youth Violence (volume 1) : Constatations, analyse et conclusions

2008

Revue de l’ouvrage Roots of Youth Violence (volume 1) : Constatations, analyse et conclusions

2 years ago 2 years ago Published by

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1. Sur quoi cette recherche porte-t-elle?
Le rapport Roots of Youth Violence est le fruit d’une analyse documentaire approfondie et d’une vaste consultation publique. Le volume 1 va au-delà de la simple détermination des facteurs de risque immédiats associés à la violence chez les jeunes pour examiner les conditions sous-jacentes qui conduisent à cette violence. Ce volume se termine par des recommandations sur la façon dont l’Ontario peut accroître la sûreté de ses communautés, ses écoles et ses quartiers.

2. Où la recherche a-t-elle eu lieu?
L’analyse documentaire a une portée internationale. La majeure partie de la recherche a été faite en Ontario.

3. Sur quoi cette recherche porte-t-elle?
Le rapport Roots of Youth Violence se penche sur les jeunes les plus susceptibles d’être victimes ou auteurs de crimes violents. Les jeunes hommes Noirs ou Autochtones issus de communautés défavorisées, ayant des besoins complexes et confrontés à la perspective de voir peu de choses changer, sont les plus exposés. Le rapport préconise d’abandonner la pathologisation de ces jeunes et de modifier les conditions qui contribuent à la création d’un profil de risque.

« Les jeunes qui se sentent attachés et engagés dans la société au sens large, qui ont l’impression d’y être valorisés et en sécurité et qui y voient un bon avenir pour eux-mêmes, ne connaîtront pas [les conditions d’exclusion] et ne commettront pas de violences graves » (p. 19).

4. Comment la recherche a-t-elle été faite?
Les auteurs du rapport ont collaboré avec le gouvernement de l’Ontario pour créer un Secrétariat sur les racines de la violence chez les jeunes. Le Secrétariat, composé de jeunes, de chercheurs, de représentants de la communauté et du gouvernement, a élaboré une stratégie en cinq parties :

  • faire participer les jeunes à l’effort de recherche;
  • organiser des consultations communautaires;
  • effectuer un tour d’horizon de la question en s’appuyant sur la documentation universitaire et parallèle;
  • mener des entretiens avec des informateurs clés et des groupes de discussion;
  • étudier les réponses à un sondage en ligne (auquel ont répondu 5400 personnes) pour comprendre le problème de la violence chez les jeunes en Ontario.

Les chercheurs ont coopéré avec une organisation de jeunes — le Grassroots Youth Collaborative (GYC) — et l’Ontario Federation of Indian Friendship Centres (OFIFC) afin que le processus et les résultats soient en phase avec les jeunes de diverses cultures et races de la province.

5. Quelles sont les principales constatations?
L’exclusion est au cœur de la violence des jeunes. Les voies de l’exclusion sont multiples et interreliées. Les expériences d’exclusion peuvent également conduire à d’autres résultats négatifs pour les jeunes : le désengagement de l’école, de la vie politique et de la société, la participation à des activités criminelles, y compris les gangs, la fréquentation de la rue et les expériences de victimisation.

À l’échelle communautaire, les facteurs de risque sont complexes et se recoupent. La pauvreté de quartier, le racisme et les obstacles structurels à l’accès équitable aux débouchés aggravent les facteurs de risque au niveau individuel.

6. Pourquoi cette recherche est-elle si importante pour les interventions auprès des jeunes?
Si nous voulons nous attaquer aux multiples processus d’exclusion qui se chevauchent et qui compromettent le développement de certains jeunes en Ontario, nous devrons œuvrer main dans la main. Les organisations au service de la jeunesse joueront un rôle clé. Elles sont bien placées pour aider les jeunes à s’y retrouver dans les services offerts, ainsi que pour appuyer la planification intersectorielle et la coordination de la prestation des services pour les jeunes qui doivent accéder à des systèmes qui ne sont pas toujours bien coordonnés (par exemple, la santé mentale, la justice pour les jeunes, l’éducation et la protection de l’enfance).

Vous pouvez utiliser ce rapport pour cerner les lacunes que votre organisation peut combler sur le plan de la programmation et de la coordination. Par exemple, de nombreuses communautés doivent améliorer l’accès à des espaces sûrs et adaptés aux jeunes pour les loisirs, le sport, les devoirs et les activités de détente. Il est également nécessaire de mettre en place des mesures d’aide à la transition pour les jeunes qui passent d’un système de prestation de services à un autre (par exemple, les jeunes qui quittent les services de santé mentale en milieu hospitalier) ainsi que des dispositifs de soutien pour les jeunes et les familles qui tentent de s’orienter dans des processus institutionnels complexes. Ce problème se pose en particulier pour les familles de nouveaux arrivants et celles qui n’ont pas toujours eu de bonnes expériences avec les institutions conventionnelles.

Ce rapport met également en lumière un certain nombre de problèmes plus généraux auxquels nous devons nous attaquer collectivement si nous voulons mettre fin à la violence chez les jeunes, à savoir la pauvreté et le racisme. Le rapport Roots of Youth Violence peut être utilisé comme une ressource, une lentille et un outil par les gouvernements, les organismes de financement, les organisations de jeunesse et les jeunes pour travailler à l’élaboration de systèmes d’inclusion et d’équité.

McMurtry, R., & Curling, A. (2008). The Review of the Roots of Violence (Volume 1). Queens Printer for Ontario. http://www.children.gov.on.ca/htdocs/French/professionals/oyap/roots/index.aspx

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